Tout à com­mencé par le télé­film "Fatou la Malienne".

"Fatou est une jeune franco-séné­ga­laise que j’ai décou­vert dans le télé­film de Daniel Vigne, Fatou la Malienne. On avait vu des cen­tai­nes de comé­dien­nes au Portugal, en France, en Afrique. Et Fatou nous est appa­rue comme une évidence. C’est une comé­dienne de grand talent. J’aime sa grande dis­po­ni­bi­lité, son intel­li­gence, son enga­ge­ment. C’est tout cela qui m’a poussé à lui pro­po­ser le rôle prin­ci­pal de mon film". Flora Gomez, le réa­li­sa­teur de Nha Fala, rend bien à tra­vers ses propos, l’image de Fatou. En effet, à tra­vers Fatou N’Diaye, une grande actrice est en train d’émerger.

Tout à com­mencé pour elle par le télé­film Fatou la Malienne. Ce télé­film a eu un succès reten­tis­sant en France. 8,5 mil­lions de télé­spec­ta­teurs lors de la dif­fu­sion sur France 2, le 7 d’or du meilleur film de télé­vi­sion en 2001 et le FIPA d’or de la meilleure fic­tion.

A tra­vers l’his­toire d’une jeune bache­lière de 18 ans qui arrête ses études pour se consa­crer à la coif­fure, Daniel Vigne, le réa­li­sa­teur, plonge les télé­spec­ta­teurs dans l’uni­vers des afri­cains en France. Fatou tra­vaille à réa­li­ser son rêve, mais sa famille à d’autres pro­jets pour elle. Le mariage avec un cousin.

Le télé­film fut une réus­site. Il a permis au monde de connaî­tre celle la, qui est entré dans le monde du spec­ta­cle d’abord comme man­ne­quin tout en pour­sui­vant ses études.

Après le télé­film Fatou la Malienne, Fatou joue le rôle d’Angelina, dans le télé­film ’’ANGELINA’’ avec Charles Aznavour. Elle joue le rôle d’une jeune afri­caine sans papiers qui aide une femme, gra­ve­ment malade à trou­ver la mort.

En 2002, Fatou rejoint le clan des irré­duc­ti­bles gau­lois en jouant un rôle dans le film ’’Astérix et Cléopâtre’’.

Avec Nha Fala, c’est la pre­mière expé­rience de tour­nage en Afrique de Fatou. Flora Gomes à choisi tour­ner au Cap Vert, pays limi­tro­phe du Sénégal, pays d’ori­gine de Fatou. En plus du dépay­se­ment, Fatou devait sur­mon­ter la dif­fi­culté de la langue. Apprendre le créole et le por­tu­gais. "Tourner en Afrique était une pre­mière expé­rience, très enri­chis­sante. Le Cap-Vert, en plus, n’est pas loin du Sénégal, mon pays. J’y ai retrouvé des odeurs, une musi­que qui m’étaient fami­liè­res. Je suis restée sur place un mois avant le début du tour­nage et j’ai eu le temps de m’appro­prier le per­son­nage, mais aussi me réa­dap­ter à la cha­leur, à la lumière."

Nha Fala, fait son petit bout de chemin. Il va de réus­site en réus­site. Lauréat de la Bourse Francophone de Promotion inter­na­tio­nale d’un film du Sud, Prix de la lan­terne magi­que, meilleur film pour la jeu­nesse au Festival de Venise en 2002, Grand prix Signis au Festival d’Amiens ; Prix de la ville de Ouagadougou et prix de l’Uemoa au Fespaco 2003 ; Grand prix (prix de la Communication Interculturelle Radio Canada) lors du Festival Vues d’Afrique de Montréal en 2003.

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Site web du film : http://www.nha­fala.com

Candide Etienne
24 juillet 2003