Toujours plus de films
Publié le : jeudi 18 mars 2004

La Rétrospective du cinéma au Niger est l’occa­sion pour les ciné­phi­les de voir ou de revoir des films nigé­riens.
A la suite de Jean Rouch, Mahamane Bakabé, Abdoua Kanta, Moustapha Diop et Inoussa Ousseini, ce fut au tour de Djingarey Maïga de rece­voir les hom­ma­ges le ven­dredi 20 février.

Vendredi soir, Aube noire (1983, 90min, 16mm) fut le pre­mier film pro­jeté. Ce film retrace l’his­toire d’un jeune cadre qui revient au pays après un séjour à l’étranger. Il revient aussi avec une épouse, togo­laise et chré­tienne. Les parents du jeune le pousse à épouser en seconde noce, une cou­sine, selon la cou­tume musul­mane.

Le second film de Djingarey Maïga a être pro­jeté fut Vendredi Noir (2000, 82 min, 35mm). A Niamey, chef Koutoukouli ne trouve pas du tra­vail et ne par­vient pas à faire face aux dépen­ses de la famille. Sa fille, Salamata mariée à un jeune homme de bonne famille, est mal­trai­tée par ce der­nier. Elle meurt des suites d’une vio­lente dis­pute conju­gale. Une enquête judi­ciaire est ouverte mais vite repor­tée. Ce film a reçu le grand prix du fes­ti­val d’Angers en 2001.

Moustapha Alassane a été fêté le samedi 21 février. Absent au CCFN, il a été repré­senté par Inoussa Ousseini. En ouver­ture, Le Retour d’un aven­tu­rier (1966, 34 min, 16mm) à été appré­cié par le public. Cette paro­die de wes­tern relate l’his­toire d’un jeune afri­cain qui revient au vil­lage natal avec dans ses baga­ges des cos­tu­mes de wes­tern. C’est l’aven­ture qui com­mence avec ses copains : atta­ques à main armée, bagar­res, vols… Ils sèment la pani­que dans le vil­lage.

FVVA : Femme, Villa, Voiture, Argent (1972, 75 min, 16mm) dénonce à la fois le mara­bou­tisme et l’arri­visme qui condui­sent au détour­ne­ment des biens publics ou abus de biens sociaux vol, et fina­le­ment en prison. Ce film a reçu le prix OCAM au Fespaco en 1972.
L’hom­mage à Moustapha Allasane s’est pour­suivi avec les pro­jec­tions de plu­sieurs films d’ani­ma­tion : Bon voyage Sim (f1986, 7 min, 16mm), Samba le grand ( 1977, 14 min, 16mm) et Tagimba ( 2001, 5 min, vidéo numé­ri­que).

Dimanche 22 février a lieu la clô­ture de la Rétrospective. C’est d’abord la Journée réser­vée à Oumarou Ganda. En 1957, Oumarou Ganda ren­contre Jean Rouch, de cette ren­contre naît
Un film. C’est le départ d’un grand amour entre Oumarou Ganda et le cinéma. Après l’hom­mage à l’acteur de Moi un noir de Jean Rouch (1959, 73 min, 16mm), les hon­neurs à Oumarou Ganda, le réa­li­sa­teur : Saitane (1972, 61 min, 16 mm), Cabascabo (1968, 45 min, 16mm). Dans ce film auto­bio­gra­phi­que, un ancien d’Indochine retourne dans son pays. Riche, il est fêté. Il dila­pide sa for­tune et se retrouve aban­donné de tous. Cabascabo a été sélec­tionné pour la semaine de la cri­ti­que au Festival de Cannes en 1969 et à reçu le prix spé­cial à Moscou (1969), le Tanit de bronze à Carthage (1969) et le Prix des ciné-clubs espa­gnols à Malaga. La série de pro­jec­tion des films d’Oumarou Ganda se ter­mine avec Le Wazzou poly­game (1970, 50 min, 16mm).

Candide Etienne
Clap Noir
22 février 2004

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