Les journalistes s’impatientent
Publié le : lundi 29 janvier 2007
A l’auditorium du Centre culturel franco-nigérien (CCFN) ce jeudi 12 février, de 11 à 12h 30, une conférence de presse a été animée par l’équipe dirigeante du Centre. Ils ont expliqué aux journalistes de la presse nationale et internationale l’origine et les objectifs de la Rétrospective du cinéma au Niger qui se déroulera dans les murs du CCFN de Niamey du 14 au 22 février 2004.
Sachant que le Niger occupait une place de choix dans la création cinématographique au cours des années 1960, 70 et 80, " le CCFN s’est un jour mis à la recherche des films de cinéastes nigériens pour nourrir sa programmation ".

C’était l’occa­sion de se rentre compte que ces films n’étaient pas dis­po­ni­bles. Lorsqu’on les retrou­vaient, ils se trou­vaient dans un état tel qu’on ne pou­vait les vision­ner. Ainsi se révé­lait une menace, autre que celle de la léthar­gie de la créa­tion, qui pèse sur le cinéma nigé­rien. Si la pro­duc­tion audio­vi­suelle du Niger ne béné­fi­cie d’une véri­ta­ble poli­ti­que de conser­va­tion, de pro­tec­tion et de valo­ri­sa­tion, tout aura dis­paru dans une ving­taine d’années.


Les ani­ma­teurs de la confé­rence de presse

Voilà com­ment d’après les expli­ca­tions de M. Clavel : "la néces­sité s’est impo­sée d’entre­pren­dre une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour pro­té­ger un tel patri­moine s’est impo­sée. Le contraste sai­sis­sant entre la richesse de ce patri­moine et la quasi-dis­pa­ri­tion de la pro­duc­tion ciné­ma­to­gra­phi­que au Niger nous a conduit à pro­po­ser un
deuxième sujet de réflexion : Dans un monde où l’image est omni­pré­sente : le Niger a-t-il besoin du cinéma ? Une société peut-elle rester sans pro­po­ser sa propre vision du monde ?
"

Les jour­na­lis­tes qui ont suivi avec une atten­tion pres­que reli­gieuse les rai­sons pour les­quel­les la Rétrospective a été ini­tiée, devaient bien­tôt mon­trer qu’ils avaient du mal à conte­nir leur impa­tience à débat­tre d’un sujet qui leur tenait tant à cœur. Les ques­tions ont tourné autour de la conser­va­tion de la pro­duc­tion audio­vi­suelle et de la relace de la créa­tion ciné­ma­to­gra­phi­que, les thèmes essen­tiel­les de la Rétrospective. Mais leurs ques­tions lais­saient trans­pa­raî­tre un cer­tain pes­si­misme quant aux résul­tats à escomp­ter. A quoi va abou­tir cette Rétrospective ? Est-ce pour conso­ler les cinéas­tes nigé­riens dont per­sonne ne se préoc­cupe que vous orga­ni­sez cette Rétrospective ? Pensez-vous à la créa­tion d’une ciné­ma­thè­que ?

Les orga­ni­sa­teurs de la Rétrospective ont rap­pelé que si l’ini­tia­tive venait du CCFN, les repré­sen­tants l’auto­rité de tutelle, le Ministère des Sports, de la Culture, et des Vèmes Jeux de la Francophonie, les pro­fes­sion­nels de l’audio­vi­suel ainsi que de nom­breux autres par­te­nai­res avaient été asso­ciés aux pré­pa­ra­tifs depuis plu­sieurs mois. En ce qui concerne le détails sur les ques­tions de fond, il est apparu aux ani­ma­teurs de la confé­rence de presse qu’il ne fal­lait pas s’expri­mer à la place ni des par­ti­ci­pants aux pro­jec­tions, confé­ren­ces et forums pro­gram­més, ni à la place des déci­deurs qui ont la lati­tude de conce­voir et mener une poli­ti­que de l’audio­vi­suel au Niger.

Les jour­na­lis­tes ont donc été conviés à conte­nir leur impa­tience, à par­ti­ci­per aux dif­fé­ren­tes acti­vi­tés pour débat­tre s’il le vou­laient afin de pou­voir en rendre compte au public. Ce public qui a tant besoin de ses images un peu trop absen­tes dans les pro­gram­ma­tions des chaî­nes de télé­vi­sions et des salles de ciné­mas, une espèce en voie de dis­pa­ri­tion.

Jean-Baptiste Dossou-Yovo
Clap Noir
12 février 2004

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