C’est parti pour les forums !
Publié le : jeudi 18 mars 2004

Avec la confé­rence jeune public sur les métiers du cinéma, la rétros­pec­tive du cinéma au Niger entre dans sa phase de confé­ren­ces et de forums. Le mer­credi 18 février, dans l’après-midi, les jeunes col­lé­giens et lycéens ont pris d’assaut l’audi­to­rium du Centre cultu­rel franco-nigé­rien (CCFN). Quelques pro­fes­sion­nels du cinéma ont pu se trou­ver un siège à la confé­rence sur les métiers du cinéma et les dif­fé­ren­tes filiè­res de for­ma­tion dis­po­ni­bles au Niger, en Afrique et au plan inter­na­tio­nal.

Les métiers du cinéma

Dans le pre­mier exposé, Achille Kouawo, réa­li­sa­teur, a pré­senté les dif­fé­rents métiers du cinéma. Les jeunes ont appris ce qu’est un scé­na­riste, un pro­duc­teur, un réa­li­sa­teur, l’équipe tech­ni­que et l’équipe artis­ti­que.

M. Kilali Kabasselé, pro­fes­seur à l’Institut de for­ma­tion aux tech­ni­ques de l’infor­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion (l’IFTIC), après avoir déve­loppé les apti­tu­des qu’il faut avoir pour faire du cinéma, a pré­cisé qu’aujourd’hui, il faut entrer dans le métier avec un bon bagage, donc une bonne for­ma­tion. Il a aussi parlé des filiè­res de for­ma­tion, en com­men­çant par celles dis­po­ni­bles à l’, l’IFTIC de Niamey. Il a ter­miné par les pos­si­bi­li­tés de for­ma­tion offer­tes en Afrique et en Europe.

La ren­contre avec les jeunes a pris fin avec l’inter­ven­tion de M. Philippe Letteron.
Celui-ci a par­tagé avec l’assis­tance son expé­rience de direc­teur de la pho­to­gra­phie dans plu­sieurs pro­duc­tions ciné­ma­to­gra­phi­ques.

Le patri­moine audio­vi­suel nigé­rien
Le jeudi 19 février, les pro­fes­sion­nels de l’infor­ma­tion docu­men­taire, les cinéas­tes et des étudiants se sont retrou­vés pour échanger sur l’état du patri­moine audio­vi­suel nigé­rien. Après une minute de silence à la mémoire de Jean Rouch, M. Bissala Tanimoun, docu­men­ta­liste à la télé­vi­sion Tal TV a fait l’état des lieux du patri­moine audio­vi­suel nigé­rien. Dans son exposé, M. Bissala a déclaré que 60 947 docu­ments audio­vi­suels sont recen­sés dans sept ins­ti­tu­tions à Niamey. Il s’agit des établissements sui­vants : les Archives natio­na­les, le CCFN, le Centre d’étude de la lit­té­ra­ture et de l’his­toire par la tra­di­tion orale (CELTHO), l’Institut de recher­ches en scien­ces humai­nes (IRSH), le Centre de for­ma­tion et de pro­mo­tion musi­cale (CFPM) et l’Office de radio­dif­fu­sion et de télé­vi­sion du Niger (ORTN).

Selon M. Bissala, l’état de conser­va­tion de ces archi­ves lais­sent à dési­rer. Les normes de sécu­rité ne sont pas tou­jours les meilleu­res, et le maté­riel pas tou­jours de bonne qua­lité. Le confé­ren­cier a pro­posé quel­ques solu­tions avant de s’appe­san­tir sur les pro­jets de conser­va­tion de fonds docu­men­tai­res qui exis­tent en Afrique.

M. Bernard Surugue, de l’Institut de recher­che pour le déve­lop­pe­ment (IRD), a ensuite par­tagé son expé­rience avec les par­ti­ci­pants. Il a insisté sur le fait qu’il n’y a pas de conser­va­tion sans sécu­rité tech­ni­que et sécu­rité juri­di­que. Il a par ailleurs attiré l’atten­tion de l’audi­toire sur la rela­tion qui existe entre l’ana­lo­gi­que, le numé­ri­que et la conser­va­tion docu­men­taire. La jour­née du ven­dredi aura pour thème : Faire du cinéma aujourd’hui.

Candide Etienne
Clap Noir
19 février 2004

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