Les saignantes
Quelle a été l’histoire de ce film, qui est votre troisième long métrage, Les saignantes ?
C’est un film que j’ai voulu faire pour répondre à un certain nombre de questions. Je voulais parler aux dirigeants, à l’élite africaine en général, qui est assez désinvolte dans son comportement, comme si elle n’était pas regardée, tout simplement. Et j’ai trouvé que c’était mon rôle de cinéaste de tendre un miroir, de les montrer, de leur dire "voilà ce que vous faites".
Puis, pour faire ce film, je me suis dit que les personnages les plus forts, les plus intéressants, politiquement, étaient les filles. Quand ce sont des filles qui ont un comportement déviant, tout le monde s’en mêle. L’Eglise, les religieux, l’Etat, la famille, tout le monde se sent concerné. Alors je me suis dit que les filles allaient être plus percutantes que des garçons.
D’où vient l’univers du film ?
Je me suis aussi dit que j’allais traiter de choses extrèmes qui finalement occupent la vie quotidienne en Afrique et dont on ne parle pas beaucoup au cinéma. La mort, par exemple. Les gens ont une vie dure, ils s’habituent à cela et je trouve cela terrible. Alors, je me suis dit que j’allais faire un film d’anticipation. Les Américains appellent cela "cautionnary tell". C’est une manière de dire : "attention, si nous continuons comme cela, voilà vers quoi nous irons". Il fallait donc faire peur en disant : "si nous continuons dans cette mauvaise voie, nous aurons une société délabrée". En même temps, il ne fallait pas trahir l’image de l’Afrique, l’image des filles. Il fallait qu’elles restent belles, attirantes et que le contexte que je montre ne soit pas montré encore de manière réaliste et glauque. Le côté glauque, il fallait que ce soit le cinéma qui le crée. Au montage, il fallait une espèce de transe. C’est une société en transe. Ces filles vivent dans une société où presque tout le monde est mort, du moins mentalement, avec la corruption, mais elles, ne veulent pas mourir comme tout le monde. Voilà les différents éléments que j’avais pour faire cet objet filmique qu’est Les saignantes.
Est-ce un film de genre ?
C’est un film qui flirte avec plusieurs genres, non pas pour faire la caricature du genre mais pour faire que l’Afrique parle au cinéma de genre. Nous ne pouvons pas faire du cinéma de genre sans tomber dans la caricature. Je m’amuse toujours à dire que si l’on imagine une course-poursuite au Cameroun entre la police et les voleurs, c’est la voiture de police qui va tomber en panne d’essence !... On ne peut pas imiter ces choses sans parler de notre société et de nous-mêmes. Donc, il s’agit de réconcilier le cinéma africain, ou disons, l’Afrique avec le cinéma qui se pratique partout. Nous avons à peu près les mêmes sujets, on peut parler de tout, mais il ne faut pas qu’on trahisse le message de notre propre société.
Comment s’est déroulée l’écriture, la mise en production du film ?
Le film a été écrit très vite. J’étais au Cameroun le 11 septembre 2001, après avoir passé une année entière aux Etats-Unis, où j’enseignais. Le quotidien m’a plus surpris que pendant mes autres séjours, même si je suis né là et que j’ai grandi là. Je suis revenu en France, je suis allé au ski avec mes enfants et j’ai écrit le scénario, en deux semaines. Je ne sais pas skier et il faisait froid et moi, au ski, j’écrivais !! Je l’ai déposé à l’Avance sur recette au CNC et je l’ai obtenue en 2002.
Pourquoi avez vous attendu 2004 pour tourner ?
On a espéré avoir une chaîne de télévision, on a attendu deux ans. Michel Reilhac, sur Arte, a dit qu’il aimait la première partie et pas la deuxième. La deuxième partie est plutôt "thriller classique" et la deuxième partie est plus "locale", parce qu’il faut tout de même parler de la réalité camerounaise. Au pré-montage, il a vu le film, il a été très négatif. J’ai trouvé qu’Arte, qui est censé être la chaîne qui fait des films peu prévisibles, quand il s’agit d’Afrique, fait des films journalistiques, des films liés à l’actualité, à ce qu’on lit dans les journaux, des "films OGN" ! La dette, les enfants soldats... ! La relation de ces institutions à l’Afrique me parait très bizarre. Dès qu’il s’agit d’Afrique, il y a quelque chose qui n’est plus normal. Si on applique à l’Afrique ce que l’on dit aux autres, je crois que cela marcherait. Mais chaque fois qu’il s’agit d’Afrique, on dirait qu’il y a un boulon qui saute dans la tête de la plupart des décideurs. Sur Canal, ils m’ont dit que mon film, c’était du Jean-Pierre Mocky, je ne suis pas contre, mais ils n’ont pas pris mon film ! Du coup, on est partis sur une production franco-camerounaise, en 2004.
Le film est tourné avec une caméra numérique.
J’ai tourné avec une caméra numérique que l’on a cherchée pendant près de trois mois. C’est une dvcam Ikegami. L’électronique de l’Ikegami donne une image particulière, qui allait permettre de donner l’esthétique qu’on recherchait. Tous les contrastes ont été obtenus au tournage. J’ai pris un chef opérateur zimbabwéen que je connais depuis longtemps, Robert Humphrey. Au début, il ne voulait pas tourner en vidéo. Je lui ai dit ce que je voulais en lumière. Parmi les deux filles du film, l’une a la peau très foncée, l’autre a la peau très claire, elle est métisse d’ailleurs. Quand on parle de cinéma, les chef opérateurs disent toujours qu’un Noir à côté d’un Blanc, c’est difficile à éclairer, mais le film démontre le contraire. Les deux filles du film se ressemblent même presque, à l’image.
Pourquoi le choix de la vidéo plutôt que la pellicule ?
Il ne fallait pas se tromper. C’est à dire, il ne fallait pas faire de la vidéo pour des raisons d’économie, ou pour de fausses raisons. Il fallait faire avec la vidéo tout comme on fait avec la pellicule. Il fallait savoir ce qu’on voulait faire. C’est pour cela que cela nous a pris du temps de trouver cette caméra. On a fabriqué aussi nos propres éclairages. A aucun moment je n’ai senti que j’étais en vidéo. On avait juste une flexibilité, sur place. On essayait de créer visuellement ce qu’on avait en tête.
Concernant la pellicule, je ne suis pas un nostalgique, quelqu’un qui s’accroche aux choses, aux vieilles choses. Je ne suis pas conservateur, dans ce sens là. Mais je suis un auteur. Je crois qu’on fait un film pour dire des choses. Chaque image, chaque plan doit dire les choses. Je suis prêt à m’adapter. Et puis, je suis technicien à la base, je suis monteur, et je n’ai pas peur de la technique. Je pense que la technique se met au service d’un propos. Il y a beaucoup de possibilités aujourd’hui que l’on n’exploite pas par conservatisme. C’est quand on n’a pas de contenu que l’on se contente du contenant. Je n’aime pas du tout les débats pour ou contre le numérique. Pour moi, le cinéma est du cinéma. Je peux prendre vingt ans pour faire un film avec une petite caméra numérique et avoir une exigence incroyable et à la fin, cela devient un très grand film ! Le tout, c’est ce qu’on veut dire et comment on le dit. C’est un peu la faiblesse, pour moi, des Africains en général et du Fespaco en particulier : s’accrocher à la forme et non au fond.
Mais pour être éligible au Fespaco, il faut que le film soit tiré sur une copie 35...
Si on est confiant en sa capacité de juger, on accepte tout et on sait faire la part des choses entre ce qui est de l’amateurisme et ce qui est du cinéma. Cette restriction, elle est en fait purement financière... Je me suis retrouvé endetté pour faire mon kinéscopage, pour faire une copie 35 de mon film et aller au Fespaco !
Le fespaco a tout de même salué le film en lui décernant l’étalon d’argent du Yennenga en 2007
Le prix que nous avons eu au Fespaco, très franchement, était pour moi révolutionnaire ! Ce n’est pas le genre de films que le Fespaco prime. Et puis, nous avons eu des mentions spéciales, coup de coeur du jury... Je pense que le Fespaco ne fait pas cela en général mais c’est tout à son honneur. Je suis content que ce soit avec mon film qu’ils aient montré qu’on pouvait aller un peu plus loin. Mais cela ne présage de rien pour l’avenir, parce qu’on peut faire cela pour un film et après, le Fespaco peut redevenir conservateur, comme celui-ci en 2009. Je ne sais pas si je dois me réjouir pour moi uniquement ou pour le cinéma africain en général. Ce genre de films sont primés plutôt à l’extérieur. Mais dire cela, c’est dire que les Africains ne sont pas assez sophistiqués pour juger d’un film qui sort des sentiers battus.
Comment a réagi le public au Fespaco ?
Mon film est passé le vendredi et je sais que le samedi, tout le monde en parlait dans la ville. Les gens étaient dérangés. Cela m’a plu. Il faut que les gens soient déroutés. Le film a été montré aussi au festival de film de quartier de Dakar en 2006 et j’ai vu, dès que le film a commencé, les gens se lever, perturbés... Il y a eu un peu de panique.
Comment s’est déroulée la carrière du film ? Au Cameroun, d’abord ?
Le film est sorti avant le Fespaco au Cameroun. On a censuré le film en disant qu’il était pornographique et contre le régime. La commission de censure a demandé dix-huit coupes et a interdit également le film aux moins de 18 ans !! La commission de censure m’a convoqué après la sortie, j’ai dû expliquer chaque scène du film ! Dans la commission, il n’y avait pas de femme ! Il y avait un représentant de l’Eglise, un représentant des services secrets, un magistrat, un policier... C’était très intéressant, cette rencontre impossible avec ces gens qui me posaient des questions sur le film. Cela dit long sur notre société, au Cameroun, et cela s’étend aux pays africains : il y a un côté... suicidaire, où ce qui nous concerne est traité, peut-être pas avec du mépris, mais avec dureté, alors que ce qui ne nous concerne pas est accueilli à bras ouverts. Mais il y a des gens qui luttent contre cela. J’ai donc bénéficié du soutien de la presse... Donc, on a montré le film et cela a été un succès de ce point de vue. Même si les gens sortaient en disant "on est pas sûr d’avoir tout compris, la prochaine fois, essaie de faire un film plus accessible". Et je leur réponds que quand on fait un film tous les cinq ans, voire tous les dix ans, il faut qu’il soit dense, tout de même !
Pourquoi cet accueil au Cameroun ?
Je crois qu’en Afrique, et dans cette partie de l’Afrique que je connais bien, - le Cameroun et les pays d’Afrique de l’Ouest - nous avons des problèmes avec notre propre image. Il y a des images que l’on a l’habitude de voir à la télévision, au cinéma... Par exemple, quand on voit une femme nue, blanche, c’est normal. Mais une femme noire nue, c’est un scandale ! Donc, c’est tout de même une image que l’on se renvoie à soi-même. Notre image. Que l’on soit nu ou habillé ! La nudité n’a d’ailleurs pas toujours le même sens. Il y a des régions, au Cameroun, où l’on marchait nu !
Etiez vous conscient d’enfreindre un tabou ?
Je savais que les filles posent toutes ces questions. Je savais qu’en faisant un film qui traiterait de la sexualité, j’allais être à la limite. Mais si vous regardez le film image par image, vous ne voyez rien, c’est plutôt la tension érotique. On a essayé de donner une puissance, par le montage, par lequel on suggère. Ce qui est plus fort qu’une image crue.
J’ai montré le film dans un collège à Boston et c’était des filles noires qui m’avaient invité. Elles ont dit que c’était scandaleux de montrer des filles noires comme cela. Et à la fête, le soir, elles se mettent à danser et je leur ai dit : "regardez, la manière dont vous dansez, c’est pire que mon film". Elle n’avait pas fait le lien. Quand vous dansez certaines danses africaines, vous dîtes que c’est la tradition, mais pour d’autres qui n’en savent rien, ces danses peuvent être dix fois plus érotiques que le film !
C’est donc le regard qui crée l’érotisme.
Oui, et c’est le miroir. Je trouve qu’on ne se regarde pas. On aseptise tout. Au Cameroun, il y a une expression que j’adore. Quand il se passe quelque chose, tout le monde dit : "venez voir le cinéma qu’il y a dehors !". Pour qu’il y ait le cinéma, il faut qu’il y ait quelque chose à voir. Quand on ne voit rien, c’est qu’il n’y a pas encore le cinéma. On peut montrer des images sans que personne ne dise :" il y a du cinéma", c’est à dire, qu’il y ait quelque chose que l’on ne voit pas d’habitude.
Il y a donc plusieurs codes, plusieurs manières de voir ? Quelle est la place de la tradition dans ce film ? Parler ainsi de sexualité, est-ce enfreindre une tradition ?
On accuse la tradition de beaucoup de choses, il y a d’énormes secrets (dans les sociétés secrètes par exemple), mais en Afrique, nous vivons aujourd’hui dans des sociétés modernes, même quand les gens ont des revenus assez faibles. Mais je constate que dès que, d’un point de vue personnel, on ne veut pas d’une chose, on accuse la tradition. Le sexe est très important dans beaucoup de religions traditionnelles en Afrique. C’est au coeur de la vie ! Mais jamais on n’en parle dans les films... alors que ce n’est même pas tabou. La nudité, la pornographie, tout cela est considéré comme venant des Blancs ! Alors, au nom de la tradition, on va me dire que parler de sexe, c’est de l’aliénation !...
Autrefois, par exemple, chez les Béti au sud du Cameroun, avant de se marier, plus une fille avait d’hommes, plus elle était sollicitée pour le mariage, plus elle avait de valeur ! Elles portaient à la tailles des colliers de perles qui reproduisaient le nombre d’hommes qu’elles avaient ! Donc, le mythe, lié à l’islam ou à la religion chrétienne, de la virginité, est loin d’être universel.
Le film est un hymne à la femme forte.
Je crois que le mythe de la femme fragile est un mythe occidental. Il y a des femmes fragiles en Afrique aussi, mais l’idée de la fragilité comme attribut féminin peut être mis en cause. En banlieue, en France, les filles peuvent être féminines, sexuelles, et dures. Leur idéal est plutôt là. Aux Etats Unis, il y a le phénomène des "strong black women". Cela vient de l’esclavage : une femme qui n’était pas solide n’avait aucune chance. Toute cette mythologie de la femme noire forte est vraie. Avec ce qu’elles doivent endurer avec les hommes, etc... L’idée que les femmes soient fortes était importante pour le film.
Y a-t-il une parenté avec les films de Tarentino et la vision qu’il donne des femmes ?
Nos deux films, Quartier Mozart et Reservoir dogs, étaient sélectionnés dans la même catégorie aux British Awards. Il n’a pas gagné, moi non plus d’ailleurs, mais on était dans le même hôtel. Son film était ludique, travaillé en amont alors que mon film était "à l’arrache" et je devais subir mon contexte, mon environnement et mes moyens. Et mon public aussi ! car je n’en avais presque pas, avec un film comme Quartier Mozart ! C’est devenu un classique au Cameroun, mais un succès au Cameroun n’a aucune conséquence sur la carrière d’un film, alors qu’un succès aux Etats Unis a une conséquence. Un film qui plaît aux gens avec lesquels vous avez grandi, selon que vous êtes Américain ou Camerounais, cela n’a pas les mêmes retombées ! Mais j’ai refusé de regarder Pulp fiction, parce que tout le monde m’a dit que cela allait me plaire, que cela ressemblait à ce que j’essayais de faire. J’ai toujours résisté. Je ne voulais pas être influencé, ou être à la mode. Je ne me nourris pas uniquement de cinéma, d’ailleurs. Parfois, on a besoin d’une clé, mais je crois que le cinéma doit s’inventer.
En France, comment le film a-t-il été accueilli ?
Il y a eu des bonnes critiques, dans Le Canard, par exemple. Mais les critiques, par exemple celles de l’AFP, parlent beaucoup de commerce : ils demandent combien il y a de copies. Je n’ai que deux copies. Mais qu’est-ce que le commerce a à voir avec un film ? S’il y a de l’argent derrière le film, on peut en parler ? De la même façon, je remarque que sur France Télévision, on parle du nombre d’auditeurs des films. Le service public n’est pas là pour célébrer le commerce !
Comment s’est posée la question de la distribution ?
J’ai voulu sortir le film en France avec un ami, après le Fespaco. Mais cela ne s’est pas bien passé et du coup, j’ai sorti le film moi-même. Je me suis dit, c’est un petit film, il ne faut pas non plus se leurrer, j’ai deux copies. Le film est sorti au Reflet Médicis et à l’Entrepôt. J’ai eu un super attaché de presse.
Y a-t-il des projets en chantier ?
Je développe un projet sur Eto, le footballeur camerounais. Godard disait que les footballeurs sont devenus les vraies stars de notre époque. J’ai suivi Eto, avec Pelé, les deux icônes... J’ai écrit une fiction inspirée de son histoire, celle d’un enfant africain. Je pense que les Camerounais viendront voir le film, parce que ce sera Eto. C’est un film pour les jeunes aussi.
Le fait de vivre en dehors du Cameroun, soit aux Etats Unis, soit à Paris, crée-t-il un regard particulier, une inspiration particulière ?
Mon inspiration est venue parce que je suis parti du Cameroun. J’ai une théorie sur le mouvement. Lorsqu’on voyage, on peut écrire, raconter son voyage. Le récit de voyage fait partie de la littérature. Le fait d’aller voir autre chose nous renvoie à l’endroit d’où on vient et à ce que l’on est. Je ne suis pas sûr que j’aurais pu regarder le Cameroun si je n’étais pas parti. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a que le Cameroun que je peux regarder, mais c’est le Cameroun qui me passionne le plus.
On entend souvent critiquer le fait que la plupart des cinéastes africains ne vivent pas en Afrique, près de leur source d’inspiration.
Si on appliquait le raisonnement aux écrivains français, par exemple, on verrait l’absurdité de ce propos de "développement" primaire : "rentrez chez vous, développez votre pays"... Et voyez tous ceux qui sont restés dans le pays et qui pillent ce pays ! Personne ne les condamne, parce qu’ils sont là-bas... Appliquez ce raisonnement à vos propres sociétés et vous verrez qu’on ne peut pas dire cela ! Et puis, ne donner de l’argent à des cinéastes africains que parce qu’ils sont en Afrique et qu’ils font des films sur l’Afrique, c’est absurde ! Soit on est cinéaste, soit on ne l’est pas. Soit on est auteur, soit on ne l’est pas. On fait des films sur ce que l’on veut. Je ne comprends pas bien cette territorialisation de la création. Beaucoup de cinéastes africains acceptent cela. On nous a dit un moment "vous faites partie de la diaspora, vous ne faites plus partie de l’Afrique". Mais 100% de l’équipe nationale de foot du Cameroun ne vivent pas au Cameroun ! Et cela ne vous choque pas quand il faut gagner les matchs ! Je pense que ce sont de fausses batailles. Ce qui est important, c’est comment on devient un auteur intéressant.
Propos recueillis par Caroline Pochon
12 juin 2009
Clap Noir
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