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Quelques heures au MICA : Chronique des difficultés des exposants
Publié le : mercredi 4 mars 2009

La 14ème édition du Marché International de la télé­vi­sion et du Cinéma Africain (MICA) a été lancée depuis le 28 février à Ouagadougou. Ce marché se tient cette année dans l’enceinte de la SIAO, à plu­sieurs kilo­mè­tres du siège du FESPACO. Cette année, à en voir l’ossa­ture de l’orga­ni­sa­tion, on se rend compte qu’il y’a une véri­ta­ble décen­tra­li­sa­tion des dif­fé­rents évènements liés au FESPACO. A tord ou à raison, beau­coup en souf­frent.

Deux pavillons ont été amé­na­gés au siège du SIAO et la plu­part des pro­fes­sion­nels de l’audio­vi­suel y ont loué un stand. 400.000 francs CFA les 10m2. Objectif, se faire de la visi­bi­lité, vendre leurs pro­duits. On pour­rait ren­contrer autant de mai­sons de pro­duc­tions que de société de fabri­ca­tion de maté­riel de tour­nage et de mon­tage numé­ri­que. Parmi ceux-là, la maison INS Vidéo. Après dix ans de pré­sence au Fespaco, les repré­sen­tants de la société sem­blent désar­çon­nés devant les inno­va­tions de la 21ème édition. « Cette année, notre pré­sence à consis­ter à pré­sen­ter plu­sieurs éléments. Le pre­mier élément c’est la pré­sen­ta­tion du ‘’tri­cas­ter’’ qui est une régie qui com­porte plu­sieurs entrées ou une régie vir­tuelle où vous avez la pos­si­bi­lité de faire plu­sieurs décors en fonc­tion des thèmes » a dit Jean Claude Sawadogo, un des repré­sen­tants de la société. Cette régie com­po­sée d’une unité cen­trale, d’un moni­teur, du logi­ciel et d’autres acces­soi­res coûte en moyenne la baga­telle somme de 10 mil­lions de francs CFA. "Il faut se dire que nous avons beau­coup d’attente par rap­port au FESPACO, nous avons investi énormément pour dépla­cer notre maté­riel, mal­heu­reu­se­ment, nous sommes un peu déçu parce que le pro­gramme n’est pas res­pecté et nous pen­sons ren­contrer des pro­fes­sion­nels et jusque là, c’est des élèves et des étudiants qui pas­sent. Les pro­fes­sion­nels, on ne sait pas où ils sont. Est-ce que c’est parce que c’est loin que les gens ne vien­nent pas ? ", nous a-t-il confié.

Même son de cloche au niveau de Hermès pro­duc­tion qui est une agence de com­mu­ni­ca­tion basée à Ouagadougou. Pour l’année 2008, l’agence a décidé de faire de la pro­duc­tion. ‘’C’est dans ce cadre que nous avons pro­duit ‘’ça bouge’’ un télé-gag afri­cain de trois minu­tes avec des his­toi­res rigo­lo­tes qui par­lent de tous les maux qui minent nos société. A côté, nous avons pro­duit un court métrage ‘’le prix de l’incons­cience’’.
Nous sommes à la recher­che d’éventuels ache­teurs pour nos films.’’ A dit Lallogo Haoua, la gérante du stand de Hermès. Selon elle, depuis l’ouver­ture du MICA, les visi­teurs ne sont pas là ! ‘’Ce que nous atten­dions du MICA, ce n’est pas ce que nous sommes en train de vivre. Les visi­teurs vien­nent au compte goutte et les pro­fes­sion­nels font défaut. Nous n’avons que des étudiants parce qu’ils pren­nent cours ici et c’est assez com­pli­qué’’ a confié Haoua.

Dans les autres stands, c’est le même désar­roi, et pour­tant, la qua­lité est là ! Beaucoup de pays sont repré­sen­tés et les Sud afri­cains, fidè­les à leur habi­tude se sont dépla­cés en grande pompe au MICA. Malheureusement, leur pro­duc­tion de qua­lité souf­fre d’un aura… les poten­tiels ache­teurs ne sont pas là et déjà, beau­coup pen­sent déjà que c’est un fiasco !

Candide Etienne

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