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Bintou Sombié : "C’est cette femme que j’ai incarnée"
Publié le : mardi 1er mars 2011
Fespaco 2011

C’est la comé­dienne prin­ci­pale du der­nier film de Sanou Kollo, le poids du ser­ment. Bintou Sombié incarne Sarah, la femme de Nyama, dis­paru lors d’une partie de chasse. Elle a joué des petits rôles comme dans le royaume d’Abou et c’est son pre­mier grand rôle dans un film en com­pé­ti­tion offi­cielle. Émouvante, elle a brillam­ment repré­senté la place de la femme dans la société des chas­seurs Dozos.

Comment êtes-vous ren­trée dans le rôle ?

J’ai d’abord lu le scé­na­rio. Ensuite, j’ai été passé les vacan­ces dans mon vil­lage mater­nel à Koro, pas loin de Bobo. J’ai vu com­ment les gens vivaient et j’ai beau­coup dis­cuté avec les femmes. J’ai ren­contré une femme que j’ai obser­vée, et c’est cette femme que j’ai incar­née. J’ai trouvé à tra­vers elle mon per­son­nage.

Quelles ont été les condi­tions de tour­nage dans le vil­lage ?

On a quitté la grande ville pour le vil­lage. C’était pas facile, la saison des pluies… hormis cela, c’était très inté­res­sant, car l’équipe était soli­daire, ont étaient logés dans les famil­les du vil­lage, cela nous a permis de dis­cu­ter avec ces gens, sur­tout les femmes, car je vou­lais les ren­contrer. Cela m’a permis de connai­tre la vraie vie du vil­lage qui s’appelle Samoroiri.

Vous connais­siez les chas­seurs Dozo ?

Non, pas vrai­ment, tout le monde a entendu parler de la confré­rie des chas­seurs Dozo. Avant d’aller sur ce film, j’avais déjà tra­vaillé sur l’épopée man­din­gue de Soundjata Keita. Je suis comé­dienne – conteuse et je vou­lais faire un spec­ta­cle sur ce thème. Le film m’a beau­coup aidé dans ce sens.

Votre fidé­lité dans ce couple est forte et très sym­bo­li­que. Êtes-vous tou­jours amou­reuse de votre mari ?

Oui, oui. Le réa­li­sa­teur m’a dit, ok Bintou le film est fini. Mais même quand on n’était pas sur le pla­teau, j’avais tou­jours envie de boire un coup avec lui au bar. Je pense que j’ai été réel­le­ment amou­reuse de lui.

On res­sent bien les sen­ti­ments que vous éprouvez, que pensez-vous de ces tra­di­tions face à ce type de pro­blè­mes ?

On se pose beau­coup de ques­tions sur ces pra­ti­ques, c’est vrai, pas vrai… Le film pose cette ques­tion. Les pra­ti­ques de la confré­rie des chas­seurs sont elles à ajus­ter dans notre monde d’aujourd’hui ? Le plus impor­tant est que cela ne doit pas nous être imposé. Si on res­pecte les tra­di­tions de chacun, que ce n’est pas une contrainte, on se croi­sera encore mieux (rires… ).

Que pensez-vous appor­ter à la société en jouant ce rôle-là ?

Sanou Kollo n’impose pas de répon­ses. Chacun fait son choix et c’est ce qui m’a inté­ressé dans le film. On pose juste le pro­blème. Comment pra­ti­quer ces tra­di­tions dans le 21e siècle ?

Marius T.

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