Hôtel Azalaï de Ouagadougou. Non loin de la piscine se dresse le plateau de la première journée des télévisions africaines. L’équipe technique de Manivelle production travaille ardemment pour que la journée de direct soit une réussite. Sur le plateau, une personnalité répond aux interview des journalistes. Les plateaux sont entrecoupés d’éléments sur les cinémas d’Afrique.
La conférence de presse des organisateurs de la journée
Durant neuf heures, Golfe TV (Bénin), Canal 3 (Burkina Faso), Renaissance TV (Burundi), STV2 (Cameroun), DRTV (Congo Brazzaville), RTT (Niger) et 2STV (Sénégal) ont retransmis en directe un programme unique.
Non loin du plateau, Mactar Sylla est en pleine discussion avec des journalistes. C’est lui qui a initié ce projet avec les membres de l’Association privée des Producteurs et Télévisions d’Afrique. « Tout est parti d’un rêve : celui de faire une nuit des télévisions africaines » nous dit-il. « Cette idée, nous l’avons mûrie ensemble puis, nous sommes partis pour le principe d’une journée ». Cette première journée, l’association avait pensé la faire en marge du festival des arts nègres de Dakar. « De fil en aiguille, nous sommes arrivées à choisir le Fespaco comme cadre principal de cette journée » continue Mactar. La finalité du projet est belle. Sept chaînes de télévision qui retransmettent le même programme durant neuf heures. « C’est l’Afrique dans sa diversité, dans sa production, dans son savoir faire et son originalité. C’est le début du commencement et il faut que la jeune garde prenne le relais avec les nouveaux médias » termine Mactar Sylla.
Boris Zakowski est l’Adjoint au Directeur Afrique de CFI. Avec son conducteur en main, il passe du côté technique au plateau. Échanges avec les techniciens et les invités, vérification que tout est en ordre, il faut que tout se passe bien. « Depuis un an et demi, il y a eu des rencontres régulières avec tous les partenaires pour préparer cette journée. Une rencontre à Dakar, une autre à Yaoundé et enfin une dernière à Dakar où nous avons travaillé sur le programme de la journée, sur la possibilité donnée aux télévisions partenaires de trouver des annonceurs et bien d’autres points » nous dit-il.
Le programme de la journée était varié. Il y avait de l’humour, du sport, du cinéma des entretiens, de la musique et de l’information. En effet, il y a eu un journal du Festival durant la journée. Du point de vue du matériel, c’est Manivelle production, une société locale qui a assuré le travail. Le plateau technique comprend plusieurs caméras, une régie image et une régie son. CFI a fait venir depuis Paris, une station satellite pour émettre en direct le signal sur ses studios parisien, puis le signal est redistribué vers toutes les télévisions partenaires. Pour Boris, cette expérience est une première puisque sept télévisions se mettent ensemble pour partager une seule et même programmation. « Au-delà du rapport Nord Sud, pour moi, le rapport Sud-Sud est fantastique et il est à encourager ».
Dans une Afrique où les professionnels du cinéma cherchent à fédérer leurs expériences, cette journée montre que cela est possible. Vivement que l’expérience se poursuive et que le cinéma se mette dans la même dynamique.
Candide Etienne
Clap Noir
Association Clap Noir
18, rue de Vincennes
93100 Montreuil - France