Les jours se suivent sans se ressembler. Le temps est incertain qui hésite entre pluie et soleil et je voudrais bien tenir le responsable du site météo qui a annoncé 30 degrés toute la semaine. Je l’ai cru. Mes robes d’été restent sur les cintres. Au rythme où souffle le vent, je vais aller dévaliser les boutiques. Carole du staff me conseille les fripes, je note. Mais le moment est mal choisi, il faut, de temps en temps se mettre à l’écriture…et oublier tous les titres que j’avais surlignés… Crève-cœur !
De temps en temps, je traverse l’avenue Bourguiba et vais prendre un café et la température du festival à l’hôtel Africa. La réception, les salons, le bar, bourdonnent. Dans les grands canapés, certains se remettent de leurs émotions, d’autres tiennent salon… Au deuxième étage, bureaux du festival, salle de presse avec ordis et écrans de visionnage des films en compétition. Et le restaurant, cantine de luxe propice à toutes les rencontres et discussions. Ah ces buffets, quel piège ! Celui des desserts est le plus diabolique…certes il ya des fruits, mais ils sont relégués là-bas au fond, derrière des tonnes de crèmes de toutes les couleurs…
A 13h, je partage la table d’une joyeuse équipe d’Algériens, responsables de festival.
Les desserts...
A 18h je cours au 4eme Art pour retrouver Jean-Marie Téno qui présente son documentaire, Lieux Saints, Cameroun, en compétition. Et je revois avec émotion le grand Jules-César, ses djembés et sa sagesse, Bouba le directeur du video-club , Abo l’écrivain public, et tous les habitants du quartier Saint Léon de Ouagadougou, mes amis.
Jules-César
Pendant le Fespaco 2007, je les avais tous présentés à Jean-Marie, et quand il m’avait annoncé le début du tournage, j’avais sauté dans un avion pour y assister, en avril, le moment le plus chaud ! Je n’ai pas de très bonnes nouvelles de mes amis de Ouaga, moi qui avais un peu rêvé que ce film pouvait changer leur vie….
Devant l’Africa, les JCC ont installé un studio d’enregistrement transparent et vers le soir, des groupes font de la musique sur l’esplanade, gros paquets de badauds.
Chaque Jour est une fête
Je m’accorde un film en soirée. Choix difficile, parmi les 11 films proposés, j’opte pour Chaque Jour est une fête, de Dima El Horr, Liban, en compétition. Joli titre. Il y a foule au Colysée mais la salle est grande. Distribution de bulletins de vote pour le prix du public. La jeune réalisatrice présente son film accompagnée de ses actrices, mais sans la star, Hiam Abbas. C’est son premier film. Beau début :un bus plein de femmes quitte Beyrouth pour aller à la prison des hommes, à l’autre bout du désert. Une balle tirée sur le chauffeur bouleverse leurs projets, les envoie sur d’autres chemins. Nous suivons trois femmes qui essaient, pour des raisons diverses, de rendre visite à leurs hommes, coûte que coûte.
On aimerait aimer, mais quelque chose ne colle pas dans le scénario qui s’effiloche. La jeune réalisatrice, outre qu’elle admire Kusturica et ses mariées volantes, a du mal à tenir ses trois héroïnes jusqu’au bout. Mais ce n’est qu’un début dans la carrière !
M.S.
Clap Noir
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