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Raconter des histoires africaines en utilisant les supports existants
Publié le : dimanche 27 février 2011
Fespaco 2011




Le CODESRIA, le Conseil pour le déve­lop­pe­ment de la recher­che en scien­ces socia­les en Afrique a initié un sym­po­sium avec pour thème « Cinéma afri­cain, vidéo et impact social des nou­vel­les tech­no­lo­gies ». Il s’agit pour cette ins­ti­tu­tion, de mettre en place des canaux de réflexion et de recher­che sur les pro­blé­ma­ti­ques liées à l’uti­li­sa­tion de la vidéo dans la pro­duc­tion et la dif­fu­sion d’un mes­sage.

Des ora­teurs ont entre­tenu les nom­breux par­ti­ci­pants sur le cinéma et la vidéo, pro­ta­go­niste ou anta­go­niste dans la pro­duc­tion et la dif­fu­sion des œuvres de qua­lité.

Pour le Nigérian Tundé Kelani, une nou­velle révo­lu­tion est en train de se faire dans le pay­sage ciné­ma­to­gra­phi­que afri­cain : celui des tech­no­lo­gies numé­ri­ques. Il faut appren­dre à les uti­li­ser pour raconter des his­toi­res.

Pour Idrissa Ouédraogo, les cinéas­tes sont des repè­res pour les jeunes géné­ra­tions. Et, le cinéma, même s’il a l’air d’être un luxe est une néces­sité. Il permet de véhi­cu­ler des valeurs de soli­da­rité et des ciné­mas humains. Malgré le coût élevé des films et la fai­blesse liée au contrôle de la lumière en vidéo, il faut éviter de mettre en conflit les sup­ports et donner la prio­rité aux talents, aux mes­sa­ges et à l’art.

Lors des échanges qui ont suivi, il a été mis en évidence la mar­gi­na­li­sa­tion des films afri­cains sur les écrans du Nord. Il faut faire des films et il faut que ces films soient vus. La ques­tion de l’Internet a été posée. Faut-il, dans le souci de la pro­mo­tion, lais­ser télé­char­ger gra­tui­te­ment des films et des docu­men­tai­res ?

La réflexion se pour­sui­vra durant le Fespaco. Ce qu’il faut rete­nir, c’est la néces­sité de mettre en place des réseaux de réflexion sur les dif­fé­ren­tes pro­blé­ma­ti­ques entrant dans le cadre d’une meilleure uti­li­sa­tion des sup­ports, qu’ils soient argen­ti­ques ou numé­ri­que, pour la pro­mo­tion des cultu­res afri­cai­nes.

Rappelons que le CODESRIA est une struc­ture qui est né en 1973 et qui se donne pour objec­tif le déve­lop­pe­ment des capa­ci­tés et des outils scien­ti­fi­ques sus­cep­ti­bles de pro­mou­voir le pro­grès des socié­tés afri­cai­nes.

Achille Kouawo

  • Le 28 février 2011 à 19:31, par Urbain BADOU

    Bonjour.
    Je trouve très intéressant de s’approprier les supports nouveaux et tout ce qui existe pour raconter les histoires africaines. Mais il me semble plus urgent d’identifier les genres d’expression endogènes propres aux africains. Ce préalable permettra de retrouver beaucoup d’histoires qui sont déjà en voie de disparition. Les intellectuels africains que nous sommes avons été formatés pour les genres secrétés par le génie d’autres civilisations. Du coup, le ’’saramin’’ béninois ou le yassaï nigérien par exemple sont des spécificités qui n’ont pas d’équivalents en littérature française ou anglosaxonne quelles fussent écrites ou orales.
    C’est une piste que je suggère et que je sais possible. A moins que comme d’habitude nous attendions de gros financements des grands philanthropes européens pour nous mettre au travail. Comme d’habitude ! Urbain BADOU

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