À l’occasion du présent Fespaco, le CNA, le Cinéma Numérique Ambulant, lance l’initiative du village du CNA dans un maquis de la ville, le Festival. Dès l’entrée du Maquis, le visiteur est accueilli par des immenses photos représentant le CNA dans ses activités de projections. Dans les différentes paillotes du village, plusieurs activités sont offertes aux visiteurs. Nous avons la paillote du Studio Numérique Ambulant. Dans cette paillote, des portraits du public sont tirés. Ces photos sont retouchées numériquement et le résultat est impressionnant. À la tombée de la nuit, la place centrale du village se transforme en lieu de projection. Des films de diverses provenances sont présentés au public. En plus des projections, des tables rondes sont organisées sur des thèmes concernant les cinémas d’Afrique. Elles sont enregistrées et diffusées sur une radio.
Pour en savoir plus sur le village du CNA, nous avons rencontré l’un des responsables de la structure, Christian Lambert. Il nous dit pourquoi les équipes des 5 pays, Bénin, Niger, Mali, Burkina Faso et France se sont retrouvées ensemble se retrouvent ensemble dans le village.
Pourquoi ce village ?
C’est un grand espace, un maquis où nous avons présenté l’ensemble de nos travaux, nos photos et nos écrans. Cela fait maintenant dix ans que nous existons et nous profitons de l’espace pour faire de l’animation, de la musique, des projections avec une programmation originale qui puisse attirer les gens dans un lieu convivial et de manière conviviale comme au village.
Quel bilan faites-vous après dix ans ?
Le bilan, il est très positif puisqu’on existe toujours. Personne ne pouvait le croire il y a dix ans que nous avons monté la première unité de projection au Bénin par deux personnes qui n’étaient pas du pays et qui avaient une famille. Nous ne croyons pas que la chose allait prendre cette ampleur. Les moyens technologiques évoluant, l’arrivée du DVD a bouleversé les choses et les mentalités. Nous nous sommes rendu compte qu’avec le numérique, il est possible d’avoir une bonne qualité d’images. Aujourd’hui, avec le HD, la résolution est encore plus meilleure.
Vous êtes plus proche des populations, vous les rencontrez chaque jour lors des projections. Que pense cette population de vos activités ?
Personnellement, cela fait un petit peu longtemps que je ne suis pas allé en projection. J’ai des nouvelles des équipes terrain. Et à chaque fois, c’est le même émerveillement pour les enfants. C’est sûr que quand tu es un gamin, et que tu as tous les quinze jours, durant six mois, une équipe qui passe te faire des projections, tu ne peux qu’être heureux, cela marque. Ce qui me rend fière, c’est le nombre de gamins qui diront qu’ils ont vu le cinéma quand ils étaient petits sur les écrans du CNA.
Quel regard portez-vous sur le Fespaco ?
Mon regard est affectif. Je me souviens toujours de la première fois où je suis arrivé au Fespaco. Je suis monté dans un taxi et le chauffeur m’a parlé du film qu’il avait vu la veille au soir. Ce n’est pas quelque chose qui peut m’arriver à Paris. C’est là que j’ai senti la dimension de l’enracinement profond dans la population de ce festival. Que cela se passe bien ou mal, on a toujours envie d’être au Fespaco. C’est une immense fête de famille qu’on n’a pas envie de rater.
Candide Étienne
Plus d’informations sur le village du CNA : www.c-n-a.org
Clap Noir
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