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Le Cinéma Numérique Ambulant innove
Publié le : mercredi 2 mars 2011
Fespaco 2011

À l’occa­sion du pré­sent Fespaco, le CNA, le Cinéma Numérique Ambulant, lance l’ini­tia­tive du vil­lage du CNA dans un maquis de la ville, le Festival. Dès l’entrée du Maquis, le visi­teur est accueilli par des immen­ses photos repré­sen­tant le CNA dans ses acti­vi­tés de pro­jec­tions. Dans les dif­fé­ren­tes paillo­tes du vil­lage, plu­sieurs acti­vi­tés sont offer­tes aux visi­teurs. Nous avons la paillote du Studio Numérique Ambulant. Dans cette paillote, des por­traits du public sont tirés. Ces photos sont retou­chées numé­ri­que­ment et le résul­tat est impres­sion­nant. À la tombée de la nuit, la place cen­trale du vil­lage se trans­forme en lieu de pro­jec­tion. Des films de diver­ses pro­ve­nan­ces sont pré­sen­tés au public. En plus des pro­jec­tions, des tables rondes sont orga­ni­sées sur des thèmes concer­nant les ciné­mas d’Afrique. Elles sont enre­gis­trées et dif­fu­sées sur une radio.

Pour en savoir plus sur le vil­lage du CNA, nous avons ren­contré l’un des res­pon­sa­bles de la struc­ture, Christian Lambert. Il nous dit pour­quoi les équipes des 5 pays, Bénin, Niger, Mali, Burkina Faso et France se sont retrou­vées ensem­ble se retrou­vent ensem­ble dans le vil­lage.

Pourquoi ce vil­lage ?

C’est un grand espace, un maquis où nous avons pré­senté l’ensem­ble de nos tra­vaux, nos photos et nos écrans. Cela fait main­te­nant dix ans que nous exis­tons et nous pro­fi­tons de l’espace pour faire de l’ani­ma­tion, de la musi­que, des pro­jec­tions avec une pro­gram­ma­tion ori­gi­nale qui puisse atti­rer les gens dans un lieu convi­vial et de manière convi­viale comme au vil­lage.

Quel bilan faites-vous après dix ans ?

Le bilan, il est très posi­tif puisqu’on existe tou­jours. Personne ne pou­vait le croire il y a dix ans que nous avons monté la pre­mière unité de pro­jec­tion au Bénin par deux per­son­nes qui n’étaient pas du pays et qui avaient une famille. Nous ne croyons pas que la chose allait pren­dre cette ampleur. Les moyens tech­no­lo­gi­ques évoluant, l’arri­vée du DVD a bou­le­versé les choses et les men­ta­li­tés. Nous nous sommes rendu compte qu’avec le numé­ri­que, il est pos­si­ble d’avoir une bonne qua­lité d’images. Aujourd’hui, avec le HD, la réso­lu­tion est encore plus meilleure.

Vous êtes plus proche des popu­la­tions, vous les ren­contrez chaque jour lors des pro­jec­tions. Que pense cette popu­la­tion de vos acti­vi­tés ?

Personnellement, cela fait un petit peu long­temps que je ne suis pas allé en pro­jec­tion. J’ai des nou­vel­les des équipes ter­rain. Et à chaque fois, c’est le même émerveillement pour les enfants. C’est sûr que quand tu es un gamin, et que tu as tous les quinze jours, durant six mois, une équipe qui passe te faire des pro­jec­tions, tu ne peux qu’être heu­reux, cela marque. Ce qui me rend fière, c’est le nombre de gamins qui diront qu’ils ont vu le cinéma quand ils étaient petits sur les écrans du CNA.

Quel regard portez-vous sur le Fespaco ?

Mon regard est affec­tif. Je me sou­viens tou­jours de la pre­mière fois où je suis arrivé au Fespaco. Je suis monté dans un taxi et le chauf­feur m’a parlé du film qu’il avait vu la veille au soir. Ce n’est pas quel­que chose qui peut m’arri­ver à Paris. C’est là que j’ai senti la dimen­sion de l’enra­ci­ne­ment pro­fond dans la popu­la­tion de ce fes­ti­val. Que cela se passe bien ou mal, on a tou­jours envie d’être au Fespaco. C’est une immense fête de famille qu’on n’a pas envie de rater.

Candide Étienne

Plus d’infor­ma­tions sur le vil­lage du CNA : www.c-n-a.org

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