A Zinder au Niger, le travail des enfants peut-il être assimilé à un « apprentissage des métiers » ou à une véritable exploitation esclavagiste des enfants ? Projeté dans le cadre du Forum africain du documentaire de Niamey, le film Koyo ko bawta de Lamine Bachard est une investigation qui tente de faire la part des choses.
Le documentaire Koyo ko bawta qui veut dire en Français apprentissage ou esclavage est un film qui traite de la situation des enfants dans une région du Niger appelé Zinder.
Dans les ateliers de la ville, les enfants sont présents. Ils sont nombreux en activités. La caméra les montrent travailler durement au côté des patrons dans les garages, les ateliers de couture, d’artisanat. Selon certains de ces patrons, ces enfants sont amenés par leurs parents pour qu’ils apprennent un métier. Ils sont rémunérés en fonctions des rentrées journalières. Les enfants, eux, affirment gagner « quelque chose » et c’est mieux que de rester à la maison à ne rien faire, et parfois à prendre des excitants.
Pour les structures étatiques, former ces enfants, c’est leur permettre de pouvoir gagner leur vie dans un travail honnête. Mais par contre, certains de ces enfants disent que leurs parents les imposent de ramener de l’argent chaque jour à la maison. Et là, on peut parler d’esclavage.
A travers le tournage, dans les différents ateliers, on sent l’originalité de l’œuvre. Certes on observe des sous-titrages à l’écran qui édifient un peu ceux qui ne comprennent pas la langue Haussa, mais on observe aussi des silences dans beaucoup de plans qui peuvent être résolu par la voix off. Le réalisateur aurait pu poursuivre son tournage dans les familles de ces enfants pour nous faire découvrir le point de vue réel des parents.
Boureima Soumaila
Fiche technique
Titre : Koyo Ko bawta
Réalisateur : Lamine Bachard
Genre : Documentaire
Durée : 12mn
Clap Noir
Association Clap Noir
18, rue de Vincennes
93100 Montreuil - France