Premier samedi du mois de mars. Au Stade du 4 Août de Ouagadougou, les différents jurys donnent la liste des films primés. Les lampions vont s’éteindre sur le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou. Les festivaliers profitent des dernières heures dans la capitale du cinéma pour faire du shopping et les valises. Commence l’attente. Une attente qui va durer deux ans.
En décembre, les cinéphiles recommencent à revivre. C’est bientôt le Fespaco. Quels sont les films qui seront projetés ? Combien de films ont été tournés durant les deux années ? Quels sont les films qui ont été présentés à Carthage, à Ouidah, à Cannes et dans les festivals qui consacrent un espace aux cinémas d’Afrique ?
Durant deux ans, très peu sont les nouvelles données sur les productions en cours. Quelques webzines essayent, tant bien que mal, d’être tenus informés pour informer les internautes. L’absence de revue spécialisée ne facilite pas la diffusion des informations sur les cinémas d’Afrique. Les émissions à la télévision sur le cinéma n’existent pratiquement pas.
Que faire pour combler ce vide ? Et si le Fespaco jouait le rôle de VRP entre les éditions du festival ? Il est possible pour les responsables du festival d’utiliser ce temps pour faire des tournées dans les pays africains, faire connaitre les films primés et servir de relais aux producteurs et autres professionnels du cinéma. Si les cinémas d’Afrique veulent sortir de l’ornière, il est impératif de créer une nouvelle forme de promotion. Pourquoi ne pas confier une partie de cette activité aux festivals ?
Les technologies de l’information ne sont pas à négliger dans cet apostolat. Aujourd’hui, avec internet, les outils sont là et ils sont performants. Il est indispensable pour le Fespaco de mettre en place, à partir du web, un flux RSS pour informer les internautes. Parfois, une bonne newsletter tient le cinéphile bien informé.
Le samedi 26, nous allons nous retrouver à nouveau au stade pour l’ouverture solennelle du Fespaco, puis, le samedi suivant, la clôture. Et après… Espérons que la dynamique lancée depuis 2009, « Vision 21 » pour dire que nous sommes au 21e siècle, va s’appuyer sur les outils de communication de ce siècle et, pourquoi pas, inventer une nouvelle forme de promotion.
Candide Étienne
PS. Le VRP, c’est le Voyageur, Représentant, Placier. C’est un salarié qui a pour fonction de démarcher une clientèle pour le compte d’une ou plusieurs entreprises.
Clap Noir
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