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Clap Noir à Gindou
Publié le : samedi 9 juin 2007
Un clair de lune, une couverture, un écran au milieu de la nature, vous êtes au festival de Gindou. Très convivial, les soirées nous rappellent les cinémas africains en plein air. Une programmation hétéroclite où se côtoient rétrospective, cinéma itinérant, ciné-concert, et panorama de films africains et du bassin méditerranéens.
Un clair de lune, une couverture, un écran au milieu de la nature, vous êtes au festival de Gindou. Très convivial, les soirées nous rappellent les cinémas africains en plein air. Une programmation hétéroclite où se côtoient rétrospective, cinéma itinérant, ciné-concert, et panorama de films africains et du bassin méditerranéens. Un chapiteau au milieu d’un champ et vous voici dans un maquis. Les réalisateurs rencontrent leur public dans un contexte festif. Les tchatches organisées à l’intérieur permettent des débats passionnants sur les films, l’état du cinéma aujourd’hui jusqu’aux questions techniques de réalisation. Puis des apéros-concerts sont organisés où de la musique world vous emmène en voyage juste avant de vous installer dans la cour de l’école où sont projetés les films. Le festival de Gindou reste unique et possède un cachet particulier.

En avant pre­mière, des films auda­cieux tel que le docu­men­taire de Simone Bitton " Mur ", magni­fi­que plai­doyer contre la cons­truc­tion du mur en Israël. Impossible de ne pas parler de ce film qui nous a bou­le­versé comme le public. La réa­li­sa­trice démon­tre en inter­ro­geant les dif­fé­rents pro­ta­go­nis­tes l’échec d’un tel ouvrage. Avec beau­coup de jus­tesse et de pudeur, Simone Bitton laisse parler les gens. Pas de com­men­taire, seuls des témoi­gna­ges dévoi­lant une vérité qui se révèle encore plus crue.

Isabelle Audin

3 courts métra­ges sur l’Algérie

" Cousines " de Lyes Salem.
Driss vient passer ses vacan­ces dans sa famille à Alger. Comme un souf­fle de liberté, il va bous­cu­ler les choses établies.

" Rumeur, etc… " de Mohamed Latrèche.
Quelque part en Algérie, Bachir, un jeune homme, attend. Qui, quoi ? le sait- il lui même… L’attente n’est peut-être qu’un pré­texte pour meu­bler une vie un peu trop vide, un temps un peu trop long.

" De l’autre côté " de Nassim Amaouche.
Samir retrouve sa famille pour la fête de cir­conci­sion de son petit frère. Mais dés l’ouver­ture du film on sent que l’heure n’est pas trop à la joie, l’ambiance est même fran­che­ment tendue.

L’Algérie était à l’hon­neur. Nous avons été enthou­siasmé par cette nou­velle géné­ra­tion de réa­li­sa­teur plein d’avenir. Le fes­ti­val de Gindou pré­sen­tait trois films qui trai­tent de l’Algérie actuelle. Des courts qui en disent long.

Trois regards dif­fé­rents pour un trai­te­ment d’une très grande rigueur. Des jeunes réa­li­sa­teurs talen­tueux à suivre qui appor­tent un souf­fle nou­veau au cinéma algé­rien.
Mohamed Latrèche vit entre Paris et Alger. Nous l’avons ren­contré le len­de­main de la pro­jec­tion de son film.

Quel est le propos de ce pre­mier film ?
J’ai voulu parler à tra­vers le point de vue d’un jeune qui ne trouve pas sa place dans la société comme beau­coup de jeunes algé­riens.

Comment avez-vous traité ce sujet ?
Ce qui m’inté­res­sait c’était de tra­vailler sur l’écriture et la réa­li­sa­tion de l’ennui et l’attente. J’ai beau­coup tra­vaillé sur le rythme. Comment gérer son ennui. Le rap­port au temps qui passe et les rap­ports humains.

Les ani­maux sont très pré­sents dans votre film, l’oiseau, la tortue, se sont des méta­pho­res ?
Tout le monde cher­che des méta­pho­res dans mon film, mais je n’ai à aucun moment voulu en faire.

Cela vous déplait que le public inter­prète dif­fé­rem­ment votre film ?
Au contraire, c’est ce qui est inté­res­sant de décou­vrir d’autres inter­pré­ta­tions.

Propos recueillis par Isabelle Audin
et Danièle Gambino

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