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IDFA 2011 : une présence africaine minimale
Publié le : mercredi 23 novembre 2011
Festival international de films documentaires

Du 16 au 27 novembre 2011, Amsterdam accueille le plus grand festival international de films documentaires : l’IDFA. Un rendez-vous annuel qui réunit depuis 1988 tous les professionnels du 7e art, du réalisateur au producteur en passant par les acheteurs et les festivals de cinema. Hormis la présence cette année d’un juré sénégalais – Moussa Sene Absa - l’Afrique reste minoritaire.

Vu d’ailleurs

L’Afrique a tou­jours attiré de nom­breux réa­li­sa­teurs de films docu­men­tai­res. L’édition 2011 du fes­ti­val inter­na­tio­nal d’Amsterdam ne déroge pas la règle. De The Ambassador du danois Mads Brügger tourné en République Centrafricaine en pas­sant par la Sierra-Léone de Painful Painting et Stories from Lakka Beach, le Nigéria avec Lagos - Notes of a City vu par l’alle­mand Jens Wenkel, l’Afrique du Sud dans Township to the Stage de David Paul Meyer, le Congo de White Elephant et Justice for sale ou le Soudan d’Albert Elings avec Hinterland - A Child Soldier’s Road Back to South Sudan, voilà déjà 8 pays afri­cains filmés par d’autres en com­pé­ti­tion.

El Gusto (DR)

Seulement 3 films en com­pé­ti­tion…

Sur les 434 films pro­je­tés cette année dans les ciné­mas aux abords de Rembrandtplein, seu­le­ment 8 pro­vien­nent d’Afrique. Une infi­nie pous­sière lors­que l’on cons­tate que les Etats-Unis pré­sen­tent res­pec­ti­ve­ment 77 docu­men­tai­res.
Pourtant, parmi les 7 caté­go­ries de la com­pé­ti­tion (longs-métra­ges, moyens-métra­ges, courts-métra­ges, pre­mière appa­ri­tion, étudiant, Hollande, envi­ron­ne­ment et musi­que), 3 films afri­cains concou­rent : King Naki and the Thundering Hooves du sud-afri­cain Tim Wege (Première Apparition), El Gusto de l’algé­rienne Safinez Bousbia et Mama Africa du fin­lan­dais Mika Kaurismaki (Musique) co-pro­duit par la Finlande, l’Allemagne et l’Afrique du Sud.

Yoole, The Sacrifice (DR)

… contre 5 hors com­pé­ti­tion

Hors com­pé­ti­tion, c’est le pro­gramme “Reflecting Images” (Best of Fest, Masters, Panorama) qui réunit la majo­rité des films pro­ve­nant du conti­nent.
La sélec­tion Best of Fest, qui réunit 32 films primés ou pro­je­tés dans d’autres fes­ti­vals, a sélec­tionné Forerunners du sud-afri­cain Simon Wood (Mention spé­ciale du jury au Festival Panafricain de Cannes 2011) et Tahrir 2011 des égyptiens Ayten Amin, Tamer Ezzat et Amr Salama (sélec­tionné à la Mostra de Venise ainsi qu’a Toronto en 2011).
La sélec­tion Masters, qui réunit non moins de 26 réa­li­sa­teurs reconnus, pré­sente cette année Yoole, The Sacrifice du séné­ga­lais Moussa Sene Absa, lui-même membre du jury long-métrage cette année. Parmi les 68 films de la sélec­tion Panorama, seul l‘anglais Simon Bright repré­sente le Zimbabwe où il a vécu jusqu’en 2003 avec le docu­men­taire Robert Mugabe… What Happened ?
Enfin, dans le pro­gramme Paradocs qui réunit 17 docu­men­tai­res, l’égyptien Kaya Behkalam pré­sente en pre­mière mon­diale son court-métrage Excursions in the Dark.

Anglo-réseau

Coté marché, le fes­ti­val mobi­lise heu­reu­se­ment davan­tage de pro­fes­sion­nels même si leur nombre reste minime (29) à coté des néer­lan­dais (535) ou des amé­ri­cains (209). Principalement anglo­pho­nes (seuls le Sénégal et le Congo repré­sen­tent la fran­co­pho­nie afri­caine) et majo­ri­tai­re­ment pro­duc­teurs, les par­ti­ci­pants afri­cains sont pour la plu­part sud-afri­cains (17). Néanmoins, des pays comme la Zambie, le Botswana ou le Ghana font leur appa­ri­tion, preuve que le fes­ti­val fait venir de loin.

Claire Diao
20 novem­bre 2011

International Documentary Film Festival, Amsterdam, Pays-Bas
Du 16 au 27 novem­bre 2011

  • Le 3 décembre 2011 à 09:06

    A trop supporter les films d’Afrique, on a finit par tuer la créativité. C’est normal qu’il n’y ait que très peu de film africain à ce festival. Les autres réalisateurs se plaisent à produire des films qui plaisent aux "patrons", c’est à dire aux producteurs du Nord. Les français et la francophonie, à trop vouloir aider les cinémas d’Afrique, n’ont pas aider celui ci à devenir professionnel, à être une industrie. Il faut que les réalisateurs africains s’en rendent compte et qu’ils prennent leurs responsabilités.

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